Guide de sécurité Principes généraux de sécurité Les principes suivants sont fondamentaux pour utiliser une application en toute sécurité. Maintenir à jour le logiciel Une des bonnes pratiques de sécurité est d'avoir des versions de logiciel et des correctifs à jour. Activez la notification de mise à jour de VirtualBox pour être averti quand une nouvelle version de VirtualBox est disponible. Quand vous mettez à jour VirtualBox, n'oubliez pas de mettre à jour aussi les suppléments invité. Maintenez à jour le système d'exploitation hôte ainsi que l'invité. Restreindre l'accès réseau des services critiques Utilisez les moyens, tels qu'un pare-feu, pour protéger votre ordinateur et vo(s) invité(s) de l'extérieur. Choisir le bon mode de réseau pour les VMs permet de distinguer le réseau de l'hôte de l'invité et vice versa. Suivre le principe du privilège le plus restreint Le principe du privilège le plus restreint dispose qu'il faut donner aux utilisateurs les privilèges strictement nécessaires pour accomplir leurs tâches. Exécutez toujours VirtualBox en tant qu'utilisateur ordinaire. Nous déconseillons fortement d'exécuter VirtualBox avec des privilèges système. Choisissez des droits restrictifs quand vous créez des fichiers de configuration, par exemple quand vous créez /etc/default/virtualbox, voir . Le mode 0600 serait idéal. Surveiller l'activité du système La sécurité du système repose sur trois piliers : de bons protocoles de sécurité, une bonne configuration du système et la surveillance du système. L'évaluation et la lecture des fruits de l'évaluation constituent la troisième exigence. Chaque composant d'un système a un certain degré de capacité à être surveillé. Suivez les conseils d'évaluation de ce document et surveillez régulièrement les fruits de l'évaluation. Garder à jour les informations de sécurité Oracle améliore en permanence ses logiciels et sa documentation. Vérifiez ce passage chaque année pour trouver les révisions. Installation et configuration sécurisées Aperçu de l'installation Vous ne devriez télécharger le paquet de base de VirtualBox qu'à partir d'une source de confiance, telle que le site Internet officiel http://www.virtualbox.org. Vous devriez vérifier l'intégrité du paquet avec la somme de contrôle SHA256 fournie sur le site officiel. Vous pouvez trouver des instructions générales d'installation de VirtualBox pour les hôtes supportés au . Sur les hôtes Windows, l'installeur permet de désactiver le support USB, le support du réseau bridgé, le support du réseau host-only et les bindings du langage Python, voir . Toutes ces fonctionnalités sont activées par défaut mais la désactivation de certaines d'entre elles pourrait être adaptée si vous n'avez pas besoin des fonctionnalités correspondantes sur une machine virtuelle. Les bindings du langage Python ne sont nécessaires que si vous devez utiliser l'API de VirtualBox avec des applications Python externes. En particulier, le support USB et le support des deux modes réseaux nécessitent d'installer des pilotes du noyau Windows sur l'hôte. Donc, la désactivation de ces fonctions peut non seulement permettre d'encadrer l'utilisateur dans certaines fonctionnalités, mais aussi de minimiser le champ d'attaque d'un pirate potentiel. En général, on installe tout le paquet VirtualBox. Il faut faire l'installation avec les privilèges système. Tous les binaires de VirtualBox devraient être lancés en tant qu'utilisateur ordinaire et jamais en tant qu'utilisateur privilégié. Le pack d'extension d'Oracle VM VirtualBox apporte des fonctionnalités supplémentaires et il doit être téléchargé et installé à part, voir . Comme pour le paquet de base, vous devriez vérifier la somme de contrôle SHA256 du pack d'extension. Comme le système d'installation exige des privilèges systèmes, VirtualBox vous demandera le mot de passe système pendant l'installation du pack d'extension. Configuration post installation Normalement, aucune configuration post installation d'un composant de VirtualBox n'est nécessaire. Cependant, sur les hôtes Solaris et Linux, il faut configurer les droits adaptés pour que les utilisateurs exécutent des VMs et puissent accéder à certaines ressources de l'hôte. Par exemple, les utilisateurs Linux doivent faire partie du groupe vboxusers pour pouvoir donner des périphériques USB à un invité. Si vous devriez accéder à une interface série à partir d'une VM, il faut donner les bons droits à l'utilisateur pour qu'il puisse accéder à ce périphérique. La même chose s'applique à d'autres ressources comme la partition brute, les lecteurs DVD/CD et les périphériques de son. Fonctions de sécurité Cette section évoque les mécanismes de sécurité spécifiques à VirtualBox. Le modèle de sécurité Une des propriétés des gestionnaires de machines virtuels (VMMs) comme VirtualBox est d'enfermer un invité en l'exécutant dans un environnement protégé, une machine virtuelle laquelle fonctionne en tant que processus d'un utilisateur du système d'exploitation hôte. L'invité ne peut pas communiquer directement avec le matériel hôte ou avec d'autres ordinateurs, mais uniquement via le VMM. Le VMM offre des ressources physiques et des périphériques émulés à l'invité, auxquels on accède par le système d'exploitation hôte pour effectuer les tâches nécessaires. Les paramètres de la VM contrôlent les ressources fournies à l'invité, par exemple la quantité de mémoire de l'invité ou le nombre de processeurs invités (voir ) et les fonctionnalités activées pour cet invité (par exemple le contrôle à distance, certains paramètres d'affichage et autres). Configuration sécurisée des machines virtuelles Plusieurs aspects de la configuration d'une machine virtuelle sont sujets à des considérations de sécurité. Le réseau Le mode réseau par défaut des VMs est NAT, ce qui signifie que la VM se comporte comme un ordinateur derrière un routeur, voir . L'invité fait partie d'un sous-réseau privé appartenant à cette VM et l'adresse IP de l'invité n'est pas visible de l'extérieur. Ce mode réseau fonctionne sans paramétrage supplémentaire et il suffit pour la plupart des besoins. Si vous utilisez le réseau bridgé, la VM se comporte comme un ordinateur dans le même réseau que l'hôte, voir . Dans ce cas, l'invité a un accès réseau identique à l'hôte et un pare-feu pourrait être nécessaire pour protéger d'autres ordinateurs du sous-réseau contre des invités malveillants potentiels et pour protéger l'invité contre un accès direct par les autres ordinateurs. Dans certains cas, il est intéressant de songer à utiliser une règle de redirection pour un port spécifique en mode NAT, plutôt que d'utiliser le réseau bridgé. Certaines configurations n'ont pas besoin que la VM soit connectée au réseau public. Le réseau interne (voir ) ou le réseau host-only (voir ) suffisent souvent pour connecter des VMs entre elles ou pour ne connecter des VMs qu'à l'hôte mais pas au réseau public. Authentification sur un bureau distant (VRDP) Quand on utilise le pack d'extension de VirtualBox fourni par Oracle pour accéder à distance (VRDP), on peut éventuellement utiliser plusieurs méthodes pour configurer l'authentification RDP. La méthode "null" est très peu sûre, vous devriez l'éviter sur un réseau public. Voir pour les détails. Presse-papier Le presse-papier partagé permet aux utilisateurs de partager des données entre l'hôte et l'invité. L'activation du presse-papier en "mode bidirectionnel" permet à l'invité de lire et d'écrire dans le presse-papier de l'hôte. Le mode "hôte vers invité" et "Invité vers hôte" limitent l'accès à un seul sens. Si l'invité peut accéder au presse-papier de l'hôte, il peut aussi accéder potentiellement à des données sensibles de l'hôte partagées dans le presse-papier. Si l'invité peut lire et/ou écrire dans le presse-papier de l'hôte, un utilisateur distant qui se connecte à l'invité par le réseau aura également cette possibilité, ce qui peut ne pas être souhaitable. Par conséquent, le presse-papier partagé est désactivé pour les nouvelles machines. Dossiers partagés Si un dossier de l'hôte est partagé avec l'invité, n'importe quel utilisateur connecté à distance à l'invité par le réseau peut accéder aussi à ces fichiers car le mécanisme de partage des dossiers ne peut pas être désactivé de manière sélective pour des utilisateurs distants. Accélération graphique 3D L'activation de la 3D avec les suppléments invité expose l'hôte à des risques supplémentaires de sécurité ; voir . CD/DVD passthrough L'activation du CD/DVD passthrough permet à l'invité d'effectuer des opérations avancées sur le lecteur CD/DVD, voir . Cela peut poser un problème de sécurité car un invité pourrait écraser des données sur un DVD. USB passthrough La présentation de périphériques USB à l'invité offre à l'invité un accès complet à ces périphériques, voir . Par exemple, outre la lecture et l'écriture du contenu des partitions d'un disque USB externe, l'invité pourra également lire et écrire la table de partitions et des données matérielles sur ce disque. Configurer et utiliser l'authentification Les composants suivants de VirtualBox peuvent utiliser des mots de passe pour l'authentification : Lors de l'utilisation du stockage iSCSI à distance et si le serveur de stockage exige une authentification, vous pouvez fournir un mot de passe d'initiateur avec la commande VBoxManage storageattach. Tant que vous ne fournissez pas de réglage de mots de passe (l'option --settingspwfile en ligne de commande), ce mot de passe secret est stocké sans chiffrement dans la configuration de la machine et il est donc potentiellement lisible sur l'hôte. Voir et . Quand vous utilisez le service Web de VirtualBox pour contrôler un hôte VirtualBox à distance, les connexions au service sont authentifiées de plusieurs façons. Ceci est décrit en détails dans manuel de référence du kit de développement logiciel de VirtualBox (SDK) ; merci de voir . Opérations potentiellement non sécurisées Les fonctions suivantes de VirtualBox peuvent présenter des problèmes de sécurité : L'activation de la 3D par les suppléments invité expose l'hôte à des risques de sécurité supplémentaires ; voir . En téléportant une machine, le flux de données par lequel passe le contenu de la mémoire de la machine est transféré d'un hôte à l'autre sans chiffrement. Un tiers ayant un accès au réseau par lequel les données sont transférées pourrait donc intercepter ces données. On pourrait utiliser un tunnel SSH pour sécuriser la connexion entre les deux hôtes. Mais au moment de téléporter une VM par un réseau non fiable, la première question à vous poser est celle de savoir comment les VMs peuvent accéder de manière sécurisée à la/aux même(s) image(s) de disque virtuel avec une performance raisonnable. Quand vous utilisez le service Web de VirtualBox pour contrôler un hôte VirtualBox à distance, les connexions au service (par lesquelles les appels de l'API sont transférées en SOAP XML) ne sont pas chiffrées, elles utilisent par défaut le HTTP en clair. C'est un risque potentiel de sécurité ! Pour des détails sur le service Web, merci de voir . Les services web ne sont pas lancés par défaut. Merci de vous reporter au pour voir comment démarrer ce service et activer le support SSL/TLS. Il faut le démarrer en tant qu'utilisateur ordinaire et seules les VMs de cet utilisateur sont contrôlables. Par défaut, le service sonde localhost, empêchant toute connexion distante. Le trafic envoyé par une connexion réseau en tunnel UDP n'est pas chiffré. Vous pouvez soit le chiffrer au niveau du réseau hôte (avec IPsec), soit utiliser des protocoles chiffrés dans le réseau invité (tel que SSH). Les propriétés de sécurité sont similaires à un Ethernet bridgé. Chiffrement Les composants suivants de VirtualBox utilisent le chiffrement pour protéger les données sensibles : Quand on utilise le pack d'extension de VirtualBox fourni par Oracle pour le support du bureau distant (VRDP), les données peuvent être éventuellement chiffrées. Voir pour des détails. Seule la méthode Enhanced RDP Security (RDP5.2) avec le protocole TLS offre une connexion sécurisée. La Standard RDP Security (RDP4 et RDP5.1) est vulnérable à une attaque man-in-the-middle.